Charpentier : un métier à risques ?!

Dans cet article, nous vous présentons les risques du métier de charpentier et les mesures de prévention.

Le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) est un domaine d'activité qui présente de nombreux risques pour la santé et la sécurité des travailleurs. Parmi les corps de métiers les plus exposés, celui de charpentier occupe la première place. Le travail en hauteur, la manipulation de matériaux lourds et l'utilisation d'outils tranchants font de ce métier l'un des plus dangereux. Fresquet Charpente, entreprise spécialisée dans la charpente et l’ossature bois, y est donc particulièrement sensible. 

Quelques chiffres :

Le charpentier évolue dans un environnement de travail à risque. A noter que dans le BTP, le métier le plus impacté par les risques d’accidents du travail sont les charpentiers.
D’après les statistiques de l’ATMP et de la Cnam en 2021 :

• Toute activités confondues : 1 accident du travail sur 3 est enregistré dans le secteur du BTP
• Dans le BTP : 1 accident sur 2 est lié à la manutention manuelle
• 30% des accidents sont liés aux chutes (dont 15% pour les chutes en hauteur)
• 1 accident sur 2 dans les entreprises de 0 à 9 salariés
• La charpente a le taux d’accidentologie de le plus élevé dans le BTP

Les circonstances des accidents spécifiques au métier de charpentier

Les chutes de hauteur : 

Le travail en hauteur est le quotidien du charpentier. Les risques de chutes sont élevés. Que ce soit depuis la toiture ou à travers la charpente, ou encore d’une échelle ou d’un échafaudage, le charpentier est confronté aux risques liés à la hauteur. Les chutes peuvent entraîner des blessures graves, voire mortelles.

L’utilisation des machines : 

Qu’il s’agisse des machines d'usinage en atelier, des machines portatives (meuleuse, pistolet à clou, perceuse…) ou outils à mail (marteau, herminette…), le charpentier a besoin d’outils spécifiques pour la confection et le levage de la charpente. Les blessures liées à l’utilisation de ces outils sont fréquentes chez le charpentier.

Les troubles musculosquelettiques (TMS) : 

Les postures contraignantes, les gestes répétitifs ou même les vibrations et autres efforts physiques quotidiens favorisent l'apparition de TMS chez les charpentiers. 

La météo / Le climat :

Un charpentier subit les aléas du climat directement. En haut du toit, il ne sera pas abrité des chaleurs estivales (plus de 40 degrés à Toulouse en été !), du froid, du vent… Bien qu’il existe un système d’indemnisation pour des cas extrêmes empêchant le charpentier de travailler (intempéries), il n’en reste pas moins sujet à des conditions de travail parfois « sportives » ! La Fédération Française du Bâtiment rappelle à chaque début d’été l’importance de se protéger du soleil et de s’hydrater, un malaise à plus de 20mètres de hauteur n’aura pas les mêmes conséquences que dans un fauteuil de bureau !

Les mesures de prévention pour les charpentiers

Afin de réduire les risques liés à l'activité de charpentier, de nombreuses mesures de prévention peuvent et doivent être mises en œuvre :

L'utilisation d'équipements de protection individuelle (EPI) : 

Le casque, les chaussures de sécurité, les gants, les harnais de sécurité et les lunettes de protection sont des EPI indispensables, et obligatoires, pour les charpentiers. Chez Fresquet Charpente, les EPI sont fournies au charpentier qui entre dans l’entreprise, contrôlées et renouvelées régulièrement.

La mise en place de dispositifs de protection collective (DPC) : 

Les échafaudages, les lignes de vie, les filets de sécurité et les garde-corps sont des exemples de DPC qui permettent de prévenir les chutes de hauteur. Ils seront adaptés en fonction des conditions du chantier. Début 2024, Fresquet Charpente a investi dans 2 échafaudages roulants Layer afin de permettre à ses charpentiers de travail dans les meilleures conditions.

La formation des charpentiers : 

Une formation adéquate aux risques spécifiques du métier est essentielle pour permettre aux charpentiers d'acquérir les bons réflexes et de travailler en toute sécurité. Nos chefs d’équipes charpente et couverture ou, cette année, suivi deux formations (Formations aux travaux en hauteur et Echafaudage de pied MDS) ainsi qu’une formation pour la conduite de notre chariot télescopique MANITOU.

La maintenance régulière des outils et des équipements :

Un outillage en bon état de fonctionnement est indispensable pour garantir la sécurité des charpentiers. Les EPI tels que les harnais doivent être contrôlés régulièrement. Notre MANITOU est contrôlé tous les 6 mois.

La prise de conscience :

Que ce soit l’employeur ou le charpentier, la prise de conscience du risque est un enjeu majeur dans la prévention. Amusez-vous à rechercher les « pépites » du BTP sur internet, vous y verrez des équilibristes sur des échafaudages de fortunes, des échelles sur d’autres échelles… Bref, l’employeur se doit de fournir le matériel nécessaire à la sécurité de son charpentier. Et le charpentier se doit de l’utiliser lorsque c’est nécessaire. 

 Tu ne mets pas ton harnais ?

-    Non, j’en ai pour 2 min ! 
-    Et tes lunettes, tu ne les mets pas, tu risques un éclat dans l’œil là, non !?!
-    Pas la peine, j’ai juste une petite pièce de bois à couper !
-    Tu ne prends pas un échafaudage plutôt qu’une échelle ?
-    Non, mon patron ne l’a pas encore acheté !

Pour finir sur une touche d'humour cliquer ICI !

Bref, vous l’aurez compris, les risques liés au métier de charpentier sont nombreux et variés, mais il existe de nombreuses solutions pour les prévenir. La sécurité des charpentiers est un enjeu majeur dans le BTP.  L'utilisation d'EPI et de DPC, la formation des salariés et l'implication de l'employeur sont autant de leviers pour améliorer les conditions de travail des charpentiers et réduire le nombre d'accidents du travail.

Le client joue également un rôle crucial dans cette protection. L'intégration du poste sécurité dans le devis, et son acceptation par le client, a un impact direct sur la sécurité de nos charpentiers. Et inversement, la mise en sécurité a une image positive de l'entreprise auprès des clients.